Voici Céline Lazorthes, la fondatrice de Leetchi et Mangopay, deux entreprises pionnières dans le domaine des paiements en ligne. Son empire touche aujourd’hui plus de 12 millions d’utilisateurs répartis dans plus de 150 pays différents.
Mais avant de devenir l’un des visages féminins le plus connus dans la sphère entrepreneuriale française, Céline a traversé un chemin semé d’embûches.
Dans cette histoire, tu vas découvrir :
- Comment Céline Lazorthes a trouvé une idée révolutionnaire grâce à une mésaventure personnelle.
- L’importance des mentors et des investisseurs providentiels dans son parcours.
- Les clés pour construire une entreprise financière solide à partir de zéro.
1/ Situation de départ : Un milieu éloigné du digital
Céline Lazorthes n’a pas grandi dans l’univers des startups.
Loin de là.
Son grand-père est un neurochirurgien reconnu, son père un professeur émérite de médecine et sa mère également médecin.
Autant le dire directement : son avenir semble tout tracé.
Mais très vite, elle sait qu’elle n’est pas faite pour la médecine. Ce qui l’attire ? Le digital.
Elle enchaîne les petits boulots. Elle fait du babysitting. Du graphisme. Elle développe même des sites web sur son temps libre.
Le contact avec le terrain l’inspire beaucoup plus que les études.
Alors après deux années de classe préparatoire, Céline abandonne l’idée de devenir ingénieure.
Elle décide de se lancer à la place dans un master en gestion de projets informatiques puis poursuit à HEC pour un Master en Digital Business Strategy.
Elle sait désormais ce qu’elle veut : créer quelque chose. Mais elle ne sait pas encore quoi.
2/ L’idée : Une solution simple à un problème du quotidien
Tout commence en 2008.
Céline est à HEC.
Elle organise un week-end d’intégration pour sa promo.
Le problème ? Il faut récupérer l’argent des participants. Un vrai casse-tête.
Entre ceux qui oublient de payer, ceux qui promettent de donner plus tard et ceux qui n’ont pas la monnaie… C’est un véritable enfer à organiser.
Elle finit même par devoir avancer 600 euros de sa propre poche pour assurer le bon déroulé du week-end.
Et le plus frustrant pour elle, c’est qu’elle a déjà vécu ce genre de galère lorsqu’elle a organisé le cadeau d’anniversaire de son petit frère.
Les choses se sont passées exactement de la même manière : elle a avancé l’argent et s’est retrouvée “couillonner” à la fin comme elle le dit si bien dans ses interviews.
Il y a forcément d’autres personnes comme elle qui vivent ce genre de désagréments.
C’est là qu’elle se demande : pourquoi est-ce aussi compliqué de collecter de l’argent ? Pourquoi personne n’a encore digitalisé ce processus ?
Grâce au soutien de ses parents et à une aide de 20 000€ d’Oséo (l’ancêtre de la BPI), Céline parvient à lancer un prototype de Leetchi en 2009. C’est d’ailleurs un projet qu’elle peaufine avec ses mentors à l’incubateur d’HEC.
L’idée de Leetchi prend forme.
3/ Le déclic : L’encouragement d’un mentor providentiel
Même avec une idée en tête, tout reste flou.
Seule, sans expérience, Céline n’est pas prête à se lancer.
En deux mots : elle doute.
Tout bascule lorsqu’elle rencontre Oleg Tscheltzoff, cofondateur de Fotolia. Un entrepreneur chevronné.
Il adore son idée et il lui propose de l’aider. Il va même jusqu’à investir 100 000 euros dans Leetchi pour lui donner confiance en son projet.
Céline n’en revient pas.
Ce coup de pouce change tout.
Avec cet argent, elle peut enfin créer un prototype de sa cagnotte en ligne. Leetchi voit le jour en novembre 2009 après des mois de travail.
Mais l’aventure ne fait que commencer.
Oleg devient plus qu’un investisseur. Il est un mentor qui soutiendra Céline à travers toutes les étapes de son entreprise, apportant non seulement de l’argent, mais aussi son expertise précieuse dans le domaine du digital.
4/ La croissance : De l’idée à l’expansion européenne
Le lancement du site n’attire pas tout de suite les foules.
Pas de visiteurs, pas de clients.
Céline est désemparée, mais elle ne lâche rien.
Elle apprend le marketing sur le tas. Elle participe à des événements, fait connaître Leetchi dans les cercles d’entrepreneurs et parle aux médias.
Petit à petit, la plateforme prend de l’ampleur.
Au départ, les cagnottes sont utilisées pour des anniversaires, des mariages ou des pots de départ. Mais un jour, quelqu’un crée une cagnotte pour soutenir une cause sociale.
C’est le déclic.
Les cagnottes solidaires explosent.
Leetchi devient un outil incontournable pour lever des fonds dans toute l’Europe.
Céline réalise rapidement la viralité du concept : chaque cagnotte créée invite en moyenne 15 nouvelles personnes, élargissant ainsi de manière exponentielle la notoriété de la plateforme.
En 2015, le Crédit Mutuel Arkéa lui propose de racheter 86 % de Leetchi pour 50 millions d’euros.
Elle accepte et devient millionnaire du jour au lendemain.
Leetchi passe à l’échelle européenne et compte désormais plus de 10 millions d’utilisateurs.
5/ Le défi : Obtenir une licence bancaire pour Mangopay
En parallèle, Céline ne s’arrête pas. Elle a une nouvelle idée : Mangopay, une solution de paiement dédiée aux marketplaces.
Mais elle se heurte rapidement à un mur : pour opérer, Mangopay doit obtenir une licence bancaire européenne.
C’est une bataille administrative qui va durer deux ans.
Céline ne lâche rien. Elle recrute une équipe d’avocats et s’entoure des meilleurs experts pour surmonter cet obstacle.
Finalement, Mangopay obtient la fameuse licence en 2015.
La voie est ouverte.
Des entreprises comme Vinted, Leboncoin ou encore La Ruche qui dit Oui adoptent Mangopay. La solution devient un leader européen du paiement pour les plateformes collaboratives.
Cette étape cruciale permet à Céline d’étendre son influence dans le monde des paiements en ligne.
6/ Les leçons à tirer de l’histoire de Céline Lazorthes
Aujourd’hui, Céline Lazorthes est une figure incontournable de la tech en France. Elle investit dans des startups, s’engage pour les femmes entrepreneuses et continue d’innover avec des projets comme Resilience, une plateforme dédiée aux patients atteints de cancer.
Son parcours nous enseigne plusieurs leçons :
- La persévérance paie toujours : Malgré des débuts difficiles, Céline a continué à croire en son projet. L’échec n’a jamais été une option. Sa détermination à surmonter les obstacles est une source d’inspiration.
- Savoir s’entourer est essentiel : La rencontre avec Oleg Tscheltzoff a tout changé pour elle. S’entourer de mentors et d’investisseurs bienveillants est souvent la clé du succès.
- L’innovation naît d’un besoin non satisfait : Céline a créé Leetchi parce qu’elle a ressenti une frustration dans sa propre vie. C’est souvent de là que naissent les meilleures idées : en répondant à des besoins concrets et personnels.
Conclusion
J’espère que l’histoire de notre maker du jour t’a plu !
Dans celle-ci, tu découvriras les 7 étapes simples pour générer un revenu complémentaire grâce à l’affiliation. Cela en moins de 2h par jour. Sans montrer ton visage. Et même si tu n’as aucune compétence.
Et avant de partir, pense à t’abonner à notre chaîne pour ne pas louper les prochaines histoires de Makers !