Voici Yves Guillemot. Il a généré 2,3 milliards d’euros de chiffre d’affaires en 2023 en dirigeant l’une des plus grandes entreprises de jeux vidéo au monde, Ubisoft.
Et pourtant, rien ne le destinait à un tel parcours ! À la base, il devait travailler dans l’entreprise agricole familiale. Mais c’est un voyage en Angleterre qui changea à jamais sa destinée.
Dans cette histoire, tu vas découvrir :
- Comment Yves et ses frères ont saisi une opportunité dans un marché inattendu.
- Les défis qu’ils ont dû surmonter pour transformer une petite société en un géant mondial.
- Les leçons d’Yves sur l’innovation, la gestion d’entreprise et l’importance de la persévérance.
1/ Situation de départ : Une entreprise familiale en crise
Retour en arrière.
Les Guillemot sont cinq frères, tous issus d’une famille d’entrepreneurs bretons. Leurs parents possèdent une petite entreprise agricole. Mais à l’époque, elle rencontre de grandes difficultés.
L’État impose des changements et le marché agricole devient de plus en plus complexe. En bref, les affaires de la famille Guillemot sont sur le point de sombrer.
L’histoire classique pour beaucoup d’entrepreneurs finalement.
Yves et ses 4 frères se retrouvent face à une situation difficile. Ils savent qu’ils doivent agir sous peine de voir l’entreprise familiale disparaître à jamais. Leur survie dépend de leur capacité à s’adapter et à trouver une nouvelle voie.
Mais que faire ?
2/ L’idée : Importer des jeux vidéo
C’est lors d’un voyage à Londres dans les années 1980 que Michel (l’un des frères) a un déclic. Il découvre que les jeux vidéo se vendent beaucoup moins cher en Angleterre qu’en France.
On parle d’une différence de prix énorme qui peut aller du simple au double.
Alors une idée lui vient en tête : acheter des jeux en Angleterre pour les vendre en France à un prix élevé, histoire d’encaisser la différence.
En clair, pivoter l’entreprise vers une stratégie d’importation dans un autre domaine.
Cerise sur le gâteau : le marché est presque vierge alors que la demande est là !
Sans hésiter, ils se lancent dans l’importation et la vente par correspondance. Et ça marche ! Les jeux se vendent vite et les profits explosent. L’entreprise familiale commence enfin à respirer.
Mais les frères ne s’arrêtent pas là.
3/ Le déclic : Créer leurs propres jeux
Après quelques années à distribuer les jeux des autres, les frères Guillemot comprennent qu’ils peuvent aller encore plus loin.
Pourquoi ne pas créer leurs propres jeux ?
Après tout, ils ont déjà le réseau, les contacts et l’expérience de la distribution. Le moment est venu de passer à la production.
Yves, alors âgé de 26 ans, prend en charge cette mission.
C’est ainsi qu’ils fondent Ubisoft en 1986.
Leur objectif est clair : ne plus se contenter de vendre, mais développer et vendre leurs propres jeux.
Le premier titre qu’ils créent s’appelle Zombie. C’est un jeu qui se joue sur Amstrad et qui est considéré comme novateur pour l’époque.
Certes, ce n’est pas un carton mondial. Mais cela est suffisant pour leur prouver qu’ils sont sur la bonne voie.
L’aventure Ubisoft vient de commencer.
Ce titre, vendu initialement à seulement 600 exemplaires, leur permettra finalement de percer à l’international après des ventes en Allemagne bien plus importantes que prévu.
Ils enchaînent ensuite avec d’autres titres comme Iron Lord, un jeu médiéval sorti en 1989 qui se vendra à plus de 100 000 exemplaires.
Le début d’une belle réussite entrepreneuriale.
4/ La croissance : Des succès mondiaux
Les années suivantes, Ubisoft enchaîne les succès.
Cela leur permet d’avoir de plus en plus d’argent à investir pour des jeux plus ambitieux. Ainsi, les frères Guillemot investissent plusieurs millions de francs dans le développement du jeu Rayman.
Celui-ci est créé par Michel Ancel et sort en 1995 simultanément en Europe, au Japon et aux États-Unis.
Le petit personnage sans bras ni jambes séduit immédiatement les joueurs.
C’est un carton. Le jeu se vend à des millions d’exemplaires. Rayman devient une icône et Ubisoft un nom respecté dans l’industrie.
Mais ce n’est que le début. Ubisoft ne compte pas s’arrêter là.
L’entreprise se développe à l’international. Des studios ouvrent sur toute la planète : à Montréal, à Bucarest ou encore à Shanghai.
Yves et ses frères voient grand. Très grand.
Puis viennent des franchises comme Assassin’s Creed, Far Cry ou encore Just Dance. Chacune devient un succès mondial. Ubisoft se hisse parmi les plus grands éditeurs de jeux vidéo.
Les frères Guillemot ont tout simplement réussi leur pari entrepreneurial.
5/ Le défi : Repousser une prise de contrôle hostile
Mais avec le succès viennent aussi les défis.
En 2015, le géant français Vivendi tente une prise de contrôle hostile sur Ubisoft.
Yves voit rouge.
Pour lui, cette attaque menace l’indépendance de l’entreprise. Vivendi, dirigée par Vincent Bolloré, veut s’emparer d’Ubisoft.
Yves, ses frères et toute l’entreprise sont prêts à se battre pour empêcher cela.
Pendant trois ans, c’est une véritable guerre.
Yves mobilise ses employés, ses partenaires et même le géant chinois Tencent pour résister.
Finalement, Ubisoft reste indépendant et Vivendi abandonne.
C’est une victoire, mais surtout une preuve que l’indépendance a un prix.
6/ Les leçons à tirer de la success story d’Yves Guillemot
Aujourd’hui, Yves Guillemot est à la tête d’Ubisoft, l’une des plus grandes entreprises de jeux vidéo au monde. Son parcours nous offre trois leçons précieuses :
- Saisir les opportunités cachées : Les frères Guillemot ont vu une chance là où personne ne la voyait. Importer des jeux vidéo ? L’idée paraissait simple, mais elle a ouvert la voie à une aventure incroyable. Vois ce que les autres ignorent et agis.
- Ne jamais se reposer sur ses acquis : Yves et ses frères auraient pu se contenter d’importer des jeux. Mais ils ont osé développer leurs propres produits. Cette audace a fait leur succès. N’aie pas peur de te lancer dans l’inconnu.
- Protéger ce qui compte : La bataille contre Vivendi a montré qu’Yves était prêt à tout pour préserver l’indépendance de son entreprise. Protéger ce que tu as construit est aussi important que de le bâtir.
Conclusion
J’espère que l’histoire de notre Maker du jour t’a plu !
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